La Vénus d'Ille
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In Colomba et dix autres nouvelles par Prosper Mérimée. Folio classique aux Editiond gallimard. Dixième nouvelle : La Vénus d'Ille.
Cette nouvelle se passe dans les Pyrénées Orientales. Un antiquaire parisien vient rencontrer Monsieur Peyrehorade, un antiquaire de la ville d'Ille qui a fait une merveilleuse découverte.
En effet, 15 jours plus tôt, il a découvert une statue en creusant sous son olivier qu'il voulait déraciner. Jean Coll, qui l'aidait dans ce travail, reçu cette idole sur sa jambe qui craqua comme une vieille branche. Il ne pourrait plus à l'avenir marcher comme avant...
La statue est d'une beauté remarquable et elle a un regard blanc et troublant. L'antiquaire n'a pas encore eu l'occasion de voir la statue, mais en regardant par la fenêtre de sa chambre, il l'aperçoit.
Au pied de la statue, se tiennent deux jeunes gens qui lui lancent une pierre en représailles à la jambe cassée de Jean Coll. La pierre rebondit contre la statue et vient heurter un de ses deux agresseurs qui s'enfuient apeurés, comme s'il s'agissait d'une attaque de la statue...
Au petit matin, nos antiquaires vont admirer l'idole. Il s'agit d'une Vénus sur laquelle figurent des inscriptions dont celle ci : "Cave Amantem", signifiant "Prends garde à toi si elle t'aime".
Au cours de la journée, l'antiquaire parisien rencontre le fils de Monsieur Peyrehorade, qui va se marier. Alfonse semble plus aimer l'argent que sa future femme à qui il va offrir une bague d'une grande valeur. Le mariage aura lieu le jour de Vénus, c'est-à-dire un vendredi. La fascination que Monsieur Peyrehorade pour Vénus est incommensurable et sa femme s'en inquiète.
Le lendemain le mariage a lieu. Une partie de jeu de paume est organisée et Alfonse y participe. Il se plaint que la bague qu'il a dans sa poche le gène pour jouer et il a l'idée étrange de la glisser au doigt de la statue.
Le soir, de retour à l'Ille, l'antiquaire parisien apprend qu'Alfonse ne peut plus retirer la bague du doigt de Vénus. Tout se passe comme si la statue était devenue l'épouse d'Alfonse... Rappelons nous de l'inscription "Cave Amantem" qui nous annonce la suite !
La nuit, des bruits lourds de pas se font entendre dans l'escalier. Le lendemain, Alfonse est retrouvé mort sur son lit ; son corps porte des traces de contusion, il a été tué. Par terre, près du lit, se trouve la bague de Vénus.
Les empreintes retrouvées sont celles de la statue qui, étrangement, affiche sur son visage une expression terrifiante.
Mme Alfonse, qui a assisté au meurtre avant de s'évanouir, affirme au procureur du roi que c'est la statue qui a tué son mari. Au yeux de la justice, l'affaire restera pour toujours énigmatique.
Le temps passe et Monsieur Peyrehorade décède. Sa femme fait fondre la statue pour en faire une cloche. Depuis que la cloche sonne, les vignes ont déjà gelées à deux reprises...